Vivre les premières années de sa vie dans les majestueux paysages quasiment vierges du Haut-Var a profondément marqué Didier Chevalaz. De cette enfance passée sur les terres d'une ferme plus que centenaire, il conserve le goût des plaisirs simples et de la convivialité, tant étaient rares les contacts avec le reste du monde, par-delà l'horizon borné par les sommets environnants. Auprès de ses parents, il acquiert l'amour du pastoralisme pour tout ce qu'il comporte : la vie de tous les jours avec les animaux, la transhumance et les estives. L'une de ses fiertés réside dans la transmission de cette passion au sein de la famille où l'on compte toujours des bergers. Quand le destin contraint la famille à quitter cette ferme de Sant-Maïmé, la déchirure est douloureuse et la plaie ne se refermera jamais. Protégé par sa mère, délaissé par son père, l'auteur se réfugie dans l'amour maternel tout en empoignant son avenir avec détermination. Quelques décennies plus tard, à l'heure de la retraite, un nouveau coup du sort provoque en lui le besoin de transmettre le récit de cette vie si dense et empreinte de nostalgie. Un autre combat s'est déclaré et il compte bien le gagner.