La belle Jeanne est pour nous autres Provençaux, ce que Marie Stuart est pour les Ecossais : un mirage d'amours rétrospectives, un regret de jeunesse, de nationalité, de poésies enfouies. (E. Mistral). Véritable héroïne de tragédie, Jeanne a tout vu, tout supporté : un mariage obligé à huit ans, le soupçon pour le crime de son mari, les coups, les humiliations, le viol, la trahison. Comment vécut-elle le grand schisme qui bouleversa le monde chrétien et dont elle fut, bien malgré elle, l'instigatrice ? Certains l'ont rabaissée au rang d'une femme frivole et stupide, incapable de régner. Mais qui était réellement celle que Boccace a encensée, et dont Pétrarque a fait sa "Reine douloureuse" ? -