Ces deux recueils de poèmes en prose Mes amours Blanches et La Menthe sont une déclinaison d'amours fantasmées, irréelles. Ces " amours blanches " sont virginales, innocentes, non actées ; " blanches " aussi parce qu'écrites en exil dans une ville blanche, dite " la blême ", à Angoulême. Plusieurs motifs se répètent sans fin : la mer, la nuit, l'Orient, l'amante, le double et enfin l'absent. Cet absent présent à toutes les pages, toujours là, à chaque respiration. " J'écoute l'absence, je l'évoque et le monde se fait témoin de ces amours blanches. " L'identité des protagonistes est un leurre, elle est remplaçable, interchangeable, tout se confond, le " je " et le " il ", le " il " et le " elle "... Le sujet et l'objet sont divisés par le langage. Dans ces recueils, il y a l'absence de l'amour, l'amour à distance, l'au-delà de l'amour, l'amour en rêves, en fantasmes, l'amour en marge, l'amour fou, l'amour criminel, l'amour métaphorique, l'amour surréaliste... " Omniprésence de l'absent, une fêlure impensable, un tourment im-pansable, l'absent a du génie. Par son absence même, il est sans cesse... présent quand il veut, là où elle ne l'attend pas... il cogne. " Jean-Louis Gonfalone.