Etienne Manac'h consacre ce livre à l'Extrême-Orient et plus particulièrement à la Chine de 1969 à 1972. Le grand événement qui se prépare sourdement au cours de cette période (et qui sera illustré d'une façon spectaculaire par la visite du président Nixon à Pékin) est la rencontre de l'Amérique et de la Chine. C'est la rupture du simple tête-à-tête planétaire entre les Etats-Unis et l'U. R. S. S. et la naissance d'un monde nouveau où se dessine le jeu plus complexe de forces triangulaires. Ce livre ne sacrifie pas à des théories. Il est aussi fait de notations ponctuelles qui s'enchaînent parce qu'elles sont le produit d'une réflexion continue, de remarques sur le fonctionnement d'une ambassade et ses liaisons avec la " centrale ". Les conversations avec Mao Zedong et Zhou Enlai fournissent des textes très importants pour tous ceux qui s'intéressent à l'analyse politique. Les questions posées dans l'ouvrage : relations entre l'Union soviétique et la Chine, entre la Chine et les Etats-Unis, le Vietnam, le Cambodge, n'ont pas fini de remuer le monde. L'auteur : Etienne Manac'h est né en 1910 à Plouigneau (Finistère). Professeur de philosophie, il est délégué de la France libre en Turquie (1941), puis chargé de mission pour les pays balkaniques. Il occupe différents postes diplomatiques, puis devient directeur du cabinet de Guy Mollet (1958-1959). Il est ensuite directeur d'Asie-Océanie à l'Administration centrale (1960-1969), puis ambassadeur à Pékin (1969-1975). Etienne Manac'h a été élevé à la dignité d'ambassadeur de France en 1974. Il s'est retiré près de Pont-Aven, dans une demeure qui abrite l'ancien atelier de Gauguin.