Dans cet essai, Hubert Santonja a voulu évoquer une pratique, celle de la psychiatrie qu'il a aimée, où le savoir médical et le médicament sont des supports, mais où le lien relationnel reste l'objet et le moyen principal du travail de soin. L'auteur a parfois comparé cet exercice à l'engagement de l'artiste, parce que le psy ne crée qu'avec ce qu'il est. Un premier document, livré à cru, est le carnet de bord d'une expérience de campement hors les murs, appelé Pavillon de toile, avec une quinzaine de malades psychiatriques longuement hospitalisés. Il marque les débuts de la pratique de l'auteur, dans les années soixante-dix. Suivent les récits de quelques Chemins de vie qui jalonnent ses trente-cinq années d'exercice, dont le souvenir et la charge émotionnelle restent très présents.