Le capitalisme n'est pas que l'exploitation de l'homme par l'homme et la recherche du profit. L'individu désire avant tout être libre : libre de penser, s'exprimer, agir, entreprendre ; libre d'avoir des initiatives. Tout cela, bien avant la liberté de profiter. Le capitalisme, c'est aussi, forcément, la liberté d'entreprise, la liberté du marché. De toutes les sociétés qui ont marqué l'histoire, seul le capitalisme est en mesure d'offrir ces libertés. Le capitalisme est aussi la pire des sociétés. C'est la seule capable de provoquer une extinction de masse, de provoquer un dérèglement climatique, de donner à l'humanité les moyens de se détruire. Le capitalisme, c'est aussi la meilleure des choses qui soit survenue dans l'histoire. C'est une extraordinaire opportunité. Pour l'avenir, la démocratie parlementaire bourgeoise est la meilleure option à disposition de l'humanité. Mais, sous conditions. Une première condition est que les règles du capitalisme soient respectées. Cela exige la mise en place de structures et de mécanismes qui empêchent l'apparition des monopoles, qui empêchent l'abus de position dominante, en un mot : qui garantissent le libre jeu de la concurrence. Une deuxième condition est que le prolétariat doit être associé à la détermination de ce qu'est le bien commun, à un niveau correspondant à son rôle dans la société : la classe sociale sans laquelle rien de ce qui existe, n'existerait.