Tout n'irait pas si mal pour Allan, s'il ne souffrait d'un tenace complexe d'infériorité, qui le pousse à s'isoler et à accepter un travail en dessous de ses capacités. Tout seul dans son île, il réfléchit en contemplant le soleil se coucher sur le golfe du Mexique. Mais l'entité invisible et toute-puissante qu'il appelle à sa rescousse paraît, au départ, bienveillante. Mais il comprend vite, en la regardant jouer avec lui comme un chat avec une souris, qu'elle revendiquera bien vite son autonomie et qu'elle lui présentera, un jour, la facture des services rendus. C'était bien, pourtant, la puissance. Mais par procuration, c'est dangereux. Et temporaire. Tant pis pour Allan. Il se consolera en pensant à Nietzsche : les bons moments ont un parfum d'éternité.