Alors que le plus célèbre des réseaux sociaux, Facebook, rassemble plus d'un douzième de la population mondiale qui échange plus de trente millions de contenus chaque mois, l'inquiétude se fait grandissante quant au sort que réservent ces nouvelles merveilles de la technologie, les réseaux sociaux, aux informations personnelles que leur fournissent volontairement les utilisateurs. Plus largement, outre l'exploitation commerciale, l'accessibilité des données à des tiers amplifie et renouvelle les atteintes susceptibles d'être portées au droit au respect de la vie privée. Celle-ci est en effet l'épicentre des dangers soulignés par les rapports de différentes institutions nationales et internationales. Ces nouveaux services pourraient-ils être une illustration, ou la source, d'un déclin du droit au respect de la vie privée ? L'ouvrage répond par la négative bien qu'il dresse un constat alarmant d'une diminution de la sphère relevant de la vie privée personnelle de l'individu qui s'induit déjà de sa seule inscription sur le réseau. Toutefois, une solution de conciliation, d'autant plus urgente à l'orée d'un web sémantique, serait à rechercher dans la protection des données à caractère personnel qui sert de relai, dans le domaine informatique, à la protection de la vie privée. En revanche, la vie privée sociale ressort grandit de cette évolution du monde numérique parce que cette dernière est axée sur la mise en relation des individus. En effet, bien que quelques atteintes soient portées au droit de nouer et de développer des relations avec ses semblables, ce dernier trouve dans les logiciels sociaux des expressions positives que les développements jurisprudentiels de la Cour européenne des droits de l'Homme ne permettent pas de garantir.
Diplômé du Master 2 droit privé général et européen de la Faculté de droit et de sciences économiques de Limoges. Doctorant en droit privé à la faculté de droit et de sciences économiques de Limoges.