S'il te plaît, regarde, non, au lointain, regarde ! Sors-toi de tes hardes, redeviens l'autre barde, L'idolâtre des mots, l'amoureux éternel Le modeste marmot, poète éternel. Tu vivais tes rêves, composant belles rimes, Sans aucune trêve, sans chuter dans l'abîme. Reviens vers nous encor, reviens nous enchanter Tu as tous nos accords, allez, viens diamanter. Poésie oblige dans un ciel flamboyant Les mots qui dirigent, jolis yeux larmoyants. Regarde les beautés de l'automne serein, Ses couleurs à noter, flamboyantes, sans frein. Les oiseaux attendent, tes germes poétiques Ils sont la légende, ne sont pas amnésiques. Il reste quelques fleurs au fond de ton jardin, Les merles noirs siffleurs sont toujours baladins. S'il te plaît, reviens-nous, reviens poétiser. Défais ton grand burnous de mirages brisés. Ta page d'albâtre t'attend persévérante Redeviens le pâtre de poésies brillantes. S'il te plaît, regarde, non, encore plus près ! Ta muse musarde, prépare ses apprêts, Elle n'attend que toi, pour encor nous ravir Son coeur rempli d'émois et d'amour qui chavire.