Salomon Reinach rassemble dans cet ouvrage rare des matériaux disséminés dans d'innombrables livres ou mémoires, et dont il n'existe même pas d'esquisse dans les ouvrages que l'on a consacrés aux dolmens. Il s'est appliqué au dépouillement des ouvrages français, qui forment une véritable bibliothèque. Son essai doit donc être considéré comme un cadre dans lequel on pourra faire entrer les documents que des recherches plus complètes fourniront sans peine. Les désignations populaires et les légendes rassemblées ici ne s'appliquent pas exclusivement à des monuments faits de main d'homme. A cet égard, la confusion était inévitable, ou, pour mieux dire, une certaine latitude était de rigueur, car s'il est souvent difficile aux archéologues de distinguer un menhir d'un obélisque naturel, ou un cromlech d'un cercle de rochers, on conçoit que l'imagination populaire ne se préoccupe que de l'aspect extérieur des objets, sans s'inquiéter d'en reconnaître la destination.