Jupiter, c'est dans sa nature, n'est jamais satisfait de l'image que diffusent et lui renvoient ses miroirs. Le pouvoir et les hommes politiques entretiennent des rapports bien malaisés avec les médias, en particulier depuis le développement de l'audiovisuel et la multiplication des chaînes de télévision. Il n'est, pour s'en apercevoir, que de reparcourir l'histoire de ces rapports depuis les directives impérieuses de de Gaulle à son ministre de l'Information, le chassé-croisé de rôles qui a vu les " libéraux " se cramponner une décennie durant au monopole, puis un Président socialiste amorcer la libération des ondes et du petit écran, jusqu'à l'affaire de la " Cinq ", aux péripéties de la " réforme Léotard " et au feuilleton à épisodes de la privatisation de TF1. Nul ne pouvait mieux raconter cette histoire à rebondissements que la grande journaliste politique Michèle Cotta. Elle apporte de surcroît un témoignage exceptionnel sur son expérience à la présidence de la Haute Autorité, de sa création en 1982 à sa disparition à l'automne 1986.