L'exemple bourguignon atteste qu'à la fin du Moyen Age le discours princier est en partie fondé sur l'usage maîtrisé des émotions, dont la grammaire emprunte aux représentations et aux pratiques collectives de l'affectivité. Son corps exhibé et son geste signifiant disent le bon prince, qui manifeste l'efficacité de son pouvoir par une économie de la colère indissociable de l'amour pour le bien public et dans la mise en scène de souffrances et de joies érigées en outil de gouvernement.