Dans le présent ouvrage axé sur l'efficacité des déterminants de la politique monétaire congolaise, il est question de montrer le rôle que joue par le canal du taux d'intérêt, du taux de change et du crédit sur l'économie réelle plutôt que celui des agrégats nominaux de la monnaie. Les résultats de nos analyses rejettent l'évidence d'une contraction de l'activité économique à la suite de la manipulation des canaux de transmission de la politique monétaire. Par ailleurs, il faut remarquer que les délais de réactions de la politique monétaire simulés par les canaux de transmissions (taux d'intérêt, taux de change et canal de crédit) sur l'économie sont invalidés même à court, moyen terme et long terme en République Démocratique du Congo. Ces résultats éclairent les décideurs de politique économique, sur la nécessité de maintenir un cadre macroéconomique stable, pour bénéficier des externalités positives, inhérentes aux impacts de politique monétaire ainsi que la mise en place concomitante de mécanisme de corrections des effets néfaste provenant de ces politiques. Le faible impact de l'existence de la relation étroite qui passe de manipulation des canaux de transmissions au secteur réel est mis en évidence. La faiblesse de cette corrélation entre les deux secteurs vient contredire la thèse selon laquelle un resserrement temporaire des conditions monétaires entraîne une action transitoire de la production réelle. L'estimation de cette faible cohérence est importante pour la conduite de la politique monétaire parce que les interventions de la banque centrale ont une incidence beaucoup plus directe sur les canaux de transmissions que sur les agrégats monétaires.