Inspiré, selon les propres termes de James, d'un " petit fait vrai ", Les Dépouilles de Poynton est le roman qui ouvre la dernière période créatrice de l'auteur. Le petit fait vrai, c'est la lutte acharnée de Mrs Gereth pour garder les oeuvres d'art accumulées, par elle et son défunt mari, dans la demeure de Poynton, contre les droits de son fils qui vient d'en hériter. Tout le génie de James est de constamment suggérer et de ne jamais décrire le charme et l'emprise exercés par Poynton. Toute l'attention du romancier se concentre sur les quatre personnages de ce drame et plus particulièrement sur Fleda Vetch, demoiselle de compagnie de Mrs Gereth. L'intégrité de la jeune fille aura raison de la corruption de la mère, du fils et de sa fiancée, en même temps qu'elle signera son renoncement au bonheur. Le dénouement sera la métaphore d'un embrasement impossible des passions nourries en famille. Henry James veut un lecteur conscient de l'effort qui va être exigé de lui, mais il le prive des fruits de son effort en protégeant, en éloignant sans cesse le secret qu'il a promis de livrerà à la fin de l'histoire ou au-delà. Henry James (1843-1916), romancier américain naturalisé britannique, est l'auteur de Les Ailes de la colombe, La Coupe d'or, Les Ambassadeurs, Le Tour d'écrou, Ce que savait Maisie, pour ne citer que ses romans les plus célèbres. Pétri de culture européenne, admirateur de Flaubert et de Maupassant, observateur lucule et désabusé de la " société " américaine, il est l'un des pères fondateurs du roman contemporain. Traduit de l'américain par Simone David. Document de couverture : D. R. Couverture : Didier Thimonier