La terre " nourricière " est, depuis des siècles, source d'inspiration poétique. Mais Claude Michelet s'est toujours méfié de ceux qui l'ont chantée en privilégiant le côté " nymphes dans les halliers, papillons et petites fleurs ou batifolage dans les fenaisons ", tout en oubliant, -ou en ignorant - que la terre est souvent dure, ingrate, épuisante même.
L'auteur de la célèbre trilogie Des grives aux loups le sait, qui a été agriculteur. Aussi, pour établir cette anthologie, a-t-il fait son choix parmi des poètes anciens et modernes qui ont célébré, sans mièvrerie ni misérabilisme, la vraie terre travaillée par d'authentiques paysans : cela n'exclut ni la beauté ni le lyrisme.
De Charles d'Orléans à Leconte de Lisle, en passant par Ronsard, La Fontaine, Victor Hugo et Lamartine, laissons-nous par ces chants profonds d'une terre où puisent nos racines.