L'Iliade n'est pas une suite monotone de duels sanglants. Il faut suivre le conseil de Georges Dumézil et la relire une fois par an, pour le plaisir : au bout de vingt-huit siècles, on y trouvera toujours du nouveau. La structure, forte et subtile, place le mortel au carrefour du destin et de la liberté. Le héros homérique est aussi bien plus qu'un vaillant guerrier : il sait être orateur politique, devin, médecin et poète. Plus humain e plus complexe qu'un pur chevalier médiéval, il exprime, à travers ses valeurs, une vision du monde grec et indo-européen de concorde et d'harmonie.