Pierre Langlois n'était qu'un adolescent de 17 ans lors de la mobilisation générale de la seconde guerre mondiale. Le coeur serré, il voit partir son père, ses amis et de ce jour une idée ne quittera plus son esprit. Il savait déjà qu'il ferait tout pour retrouver son père sur les champs de bataille. Il s'engagea dès qu'il le put. La vraie guerre, il la connut rapidement en étant envoyé comme convoyeur où il découvrit les yeux horrifiés, les premiers prisonniers de guerre morts et entassés pêle-mêle les uns sur les autres, servant de rempart contre le froid pour les officiers allemands. Il connut le martèlement terrifiant de l'artillerie allemande meurtrir tout sous son passage. Il connut une peur indescriptible en faisant face aux vagues d'assauts d'un adversaire puissamment armé. Il se retrouva à combattre dans des endroits très exposés. Pis quand les armées allemandes commencèrent à se désagréger, il connut les cruelles batailles contre les partisans plus sauvages et plus impitoyables encore. Avec ses camarades, il se retrouva lancé dans des combats désespérés qui lui firent perdre la raison. Démobilisé, et rapatrié, peu de temps avant la fin définitive des combats, il se refit une santé physique et mentale, dans un hôpital militaire avant de pouvoir se consacrer à sa petite amie Hélène, et faire des projets d'avenir où la guerre et ses souffrances resteraient éloignées. Personne ne doutera de son courage au combat, dans la peur, la misère ainsi que dans l'horreur, chaque jour renouvelé. Cette histoire appartient à Pierre et à tous ses compagnons de combat pour que leurs souffrances, leurs sacrifices ultimes ne soient jamais oubliés, et pour que chacun se souvienne longtemps à travers le temps que tous ces soldats qui combattirent jusqu'au bout de leurs forces luttèrent pour notre liberté et notre identité.