La guerre a commencé. Cet hiver de 1954 va être rude, d'une terrible violence, imposant, de par sa fureur, une réalité de vie infernale. Les rumeurs annoncent le début du conflit armé, qui est entré dans une phase critique. Les ombres de la ténébreuse logique guerrière ont envahi les esprits comme une gangrène habitant les neurones du cerveau, afin d'établir une forme de maladie incurable. A la une des journaux, les grands titres étalent sur leurs premières pages, écrites en gros caractères de couleur noire de jais, tels des corbeaux de l'apocalypse, les dernières informations, décrivant dans le menu détail les violents accrochages qui se sont déroulés sur les hauteurs du djebel de l'Ouarsenis entre les paras de la Légion étrangère et les fellaghas de l'ALN.