"Donc a commencé pour moi une autre et nouvelle vie : aider Maman à la cuisine, le linge au bassin, les planchers à brosser, le ménage à fond toutes les semaines. Pour les planchers à brosser, Maman venait toujours contrôler dès le travail fini. Je me souviens d’une chose qui m’a donné une bonne leçon. Voulant bien faire pour que ce plancher soit plus blanc, pour m’aider dans mon labeur, je mis dans mon eau de lavage une bouteille entière de Javel. Le résultat n’a pas été aussi concluant que je l’espérais, j’ai eu bien de la peine pour le rinçage, ne sachant pas le pourquoi… Mais je n’ai pas eu le temps d’attendre longtemps. L’heure du repas approchait, Maman s’affairait aux fourneaux et cherchait son huile partout. Catastrophe ! À la place de l’huile, elle était là qui trônait, la fameuse bouteille de Javel. Une erreur monumentale !". Beaucoup de devoirs ; peu de repos… La vie a été chiche avec C. Danfossy qui a consacré la majeure partie de son existence à se préoccuper pour les siens et une tribu d’enfants toujours plus conséquente. Pour autant, et quand bien même pointent ici quelques regrets et déceptions, quelques sombres souvenirs et les flashs d’un passé difficultueux, c’est toujours l’image d’une femme forte qui ne cesse de jaillir et de prédominer dans ce récit sincère. Celle d’une femme humble, qui sait braver le quotidien, les tempêtes et les avanies… Une femme certainement moins Cendrillon que mère courage.