Madame Rospini s'allonge dans le rocking-chair où Regis avait coutume de se reposer après le déjeuner. Le passé se heurte à une muraille. Le fleuve du temps parvient à des chutes, à des tourbillons périlleux. Ne faut-il pas les éviter et retrouver le doux glissement de la vie, ne retenir que les jours heureux en contemplant sur le lent cours d'eau, les plumes des roseaux, les iris jaunes, les menthes aux fleurs mauves et les lueurs métalliques des ailes des libellules ? Stefania acceptera-t-elle d'ensevelir les heures dramatiques de sa vie ? Le mensonge, l'oubli des périls ne pourront qu'affaiblir ses passions. Enterrer ce temps d'autrefois - celui d'une autre vie - peut être une façon de ressentir de la peur ou de révéler une miséricorde fallacieuse...