Ce n'est guère le mouvement jeune-hégélien qui vient immédiatement à l'esprit lorsque sont évoqués les noms de Bakounine, d'Engels, de Marx et même de Stirner. Le premier et le dernier sont généralement associés à l'anarchisme, les deux autres, plus indubitablement encore, au marxisme. L'histoire de ces personnages et, dans certains cas, la postérité de leurs oeuvres de maturité n'ont pu que faire de l'ombre à leur appartenance commune et concomitante, trente ans avant que ne se cristallisent les courants politiques mentionnés, à ce qui a parfois été apparenté à une école philosophique. Les textes qui témoignent de cette participation recèlent pourtant bien des richesses. Des parcours singuliers s'y dessinent, des problèmes communs aussi. Tel est le cas de celui que va constituer, avec l'entrée en politique, la philosophie.