Eté 1922, la guerre et la famine déchirent la Crimée / Ukraine. L'auteur s'isole dans sa maison de vacances, au bord de la mer. La chaleur est accablante, le soleil éclatant, implacable. La contemplation de la mer lui permet de s'évader et de passer le temps. Il essaie d'oublier la faim qui le plonge dans un état second, qui réveille les jalousies des villageois, qui tue les voisins et les amis. Mêlant descriptions réalistes et écriture poétique, Ivan Chmeliov décrit l'engourdissement de l'esprit, l'accroissement de la perception causés par la faim et la désolation. Des lettres de Thomas Mann à l'auteur complètent ce récit. Dans ce chefd'oeuvre, il pleure et chante à la fois. Témoin de l'horreur, il se met en scène dans sa villa de Crimée, naguère doux lieu de villégiature, aujourd'hui synonyme de faim et de désolation.