Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la famille Serre ressemblait à celle de beaucoup de fermiers, accrochés aux flancs des contreforts des Cévennes. Ils vivaient dans un cadre spartiate, travaillaient durement pour survivre mais heureux de vivre au grand air, de s'aimer sans contraintes, au rythme des saisons, en harmonie avec la nature. Mais la vie de Rose n'est pas sans épines : veuve prématurément, elle dut prendre en main la maisonnée, aidée par ses aînés. Elle fut longtemps taraudée par bien des questions : " Qui est mon père ? " ; " Mon Marius que j'adore encore m'a-t-il toujours été fidèle ? " L'exode rural s'amorçait irrémédiablement : " Mes garçons trouveront-ils chaussure à leur pied ? " ; " Réussiront-ils à me donner un héritier ? " Son cadet fut pour elle son étoile, son espoir. Attente, suspense, surprise et enfin la satisfaction ... Son coeur d'or, son sens inné de l'accueil et de la tolérance lui permirent de s'entourer de personnes généreuses qui apportèrent, chacune à leur façon, une pierre à l'élaboration d'un projet dû au pur hasard. Puis par tâtonnements, à force d'observations et de bon sens, avec la participation familiale, celui-ci se développa pour aboutir à un refuge à grande échelle pour des citadins européens en quête de vie authentique, ne serait-ce que le temps de leurs congés.
Le refuge cévenol - Genèse de la reconversion de paysans cévenols, laborieux et accueillants, en hébergeurs saisonniers éco-responsables est également présent dans les rayons