Pourquoi la volonté du plus grand nombre doit-t-elle prévaloir ? Les décisions prises à la majorité sont-elles soumises à une obligation de justice pour être légitimes ? Après avoir retracé l'histoire des justifications du principe majoritaire, cet ouvrage se penche sur les deux principales d'entre elles, celle, substantielle, de la rationalité du nombre, et celle, procédurale, selon laquelle il accorde un poids égal à chaque voix, pour déterminer laquelle est la mieux à même de fonder le gouvernement de la majorité, et tenter d'en déduire les conditions de légitimité de son exercice. L'enjeu en est la possibilité d'un concept de la démocratie qui articule procédure de décision à la majorité et exigence de justice.