A l'avant-soir de sa vie, le narrateur, où chacun reconnaîtra André Stil, bat, comme d'autres la campagne, sa mémoire. Le livre s'ouvre sur la mort de son fils, Simon, à peine un adulte, assassiné. Reste que le temps passe et que la terre va son chemin. Le narrateur : "Ce même matin (celui de l'assassinat), pour la première fois, je vois, et je sens, le mouvement de la terre. Comme tout le monde, je sais qu'elle tourne, mais j'ai pu vivre ma vie sans en avoir la moindre impression. Et de combien d'autres choses essentielles ? " Justement, de l'enfance, mille souvenirs surgissent, qui sont la chair et l'esprit même du narrateur enfin devenu lui-même. Voici la vie avec ses jeux, ses amours, mille histoires, voici le danger de mort, à l'occasion d'une grave maladie, voici le magnifique pays des Aspres, en Roussillon, voici Alicia, enfin, la femme, celle qui épouse le mouvement de la terre... Ce livre de l'avant-soir d'une vie, oui, mais que la terre bouge et dieu qu'elle est belle !