En décidant de s'en prendre par sa justice au groupe de Vincent Bolloré, la France manifeste sa volonté de saborder une des tentacules "gênantes" de la pieuvre géante qui aspire goulûment les ressources vitales des économies africaines. La voracité de ce monstre à deux têtes est une des causes principales de la pauvreté extrême dans laquelle croupit le commun des Africains noirs, avec le PIB-Habitant le plus bas au monde et, paradoxalement, sur des sols et sous-sols scandaleusement comblés en ressources minières stratégiques et critiques... Dans ce contexte, il est fort à craindre que l'Afrique rate le coach de la globalisation en y allant la main tendue jusque pour la santé, jusque pour l'éducation de ses milliards d'enfants, quand bien même elle serait une puissance économique mondiale, mais alors sans le dividende économique escompté, à cause du cruel monstre. Aussi, notre poésie veut-elle exalter à l'ultime sursaut d'orgueil et d'honneur les dirigeants "français et africains" et, à l'espérance, cette jeunesse africaine nombreuse, en bute au chômage à vie, qui, n'ayant plus rien perdre, sort les mains nues, manifeste et meurt en martyr de la bonne gouvernance...