A l'aube du XIIIe siècle, une forme littéraire neuve, la prose française, forge sous le signe de Merlin une nouvelle alliance avec le roman arthurien. Alliance insolite. Si, à cette date, la prose prétend " moraliser " le vers, pourquoi ce retour en force d'une figure diabolique, d'un devin bien oublié depuis le Brut, au centre d'une œuvre qui reconstruit à sa façon les fondements du monde arthurien ? Y verra-t-on la duplicité d'un récit artificieux qui s'amuserait à brouiller les repères entre les pseudo-vérités de la prose et les mensonges avérés du roman ?