Rome, 1702. Le pape confie au père lazariste Teodorico Pedrini la plus extraordinaire des missions. Compositeur, claveciniste de renom, il doit se rendre en Chine afin d'oeuvrer à la conversion du Fils du Ciel. Le Mandarin blanc est le roman de cette aventure qui mènera Pedrini, à travers océans et continents, jusque dans l'Empire du Milieu. De Saint-Malo aux rivages du Pérou, de Mexico à Manille et Macao, son voyage durera sept années faites de découvertes et d'exotisme, d'amours et d'amitiés, de grâces musicales et d'interrogations brûlantes sur Dieu et sur le monde.
Hanté par les souvenirs de la noble Gabriella Braschi dont la fin tragique l'a fait entrer dans les ordres, de la libre métisse Maria del Carmen pour laquelle il a éprouvé une violente passion en Amérique latine, Pedrini arrive à Pékin en 1711. La Chine et ses mystères s'offrent à lui. Il y plongera pour devenir le Mandarin blanc, musicien de la cour, ami de l'empereur Kangxi et, en pleine Querelle des Rites, l'adversaire des jésuites. Honneurs et complots, concerts à la Cité interdite et persécutions des chrétiens : Pedrini trouvera-t-il enfin la paix dans le Tao que lui révélera Yao Niang, sa compagne secrète ?
Fresque à la Dumas, au rythme étourdissant, Le Mandarin blanc raconte une autre rencontre entre l'Occident et l'Asie, et constitue une formidable parabole sur la liberté.
Longtemps éditeur, Jacques Baudouin a voulu avec ce roman redonner vie à Teodorico Pedrini, le plus singulier des musiciens baroques dont l'oeuvre est aujourd'hui pleinement redécouverte.