Biographie d'Alain Peyrefitte
Alain Peyrefitte (1925-1999) a partagé sa vie entre la réflexion et l'action. Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, il entre dans le débat intellectuel par un essai qui répond à Albert Camus : Le Mythe de Pénélope. Ancien élève de l'ENA, jeune diplomate, il découvre l'Allemagne de l'Ouest et les pays de l'Est. Elu depuis 1958, maire, conseiller général, député, sénateur, il s'affronte aux réalités administratives.
Ministre et quatre ans porte-parole de De Gaulle, il partage sa vision réformatrice. Ministre de l'Education, Mai 1968 le met à l'écart. Il rebondit en allant à la découverte de la Chine (Quand la Chine s'éveillera). Il revient au gouvernement en 1973, mais, un an plus tard, la mort de Georges Pompidou lui donne de nouvelles années sabbatiques. C'est alors qu'il écrit Le Mal français, publié en 1976.
Quatre années place Vendôme nourrissent une réflexion sur la justice, Les Chevaux du lac Ladoga (1981). L'arrivée du socialisme au pouvoir offre une nouvelle forme du mal français à son examen clinique, qui s'exprime au Figaro ou dans des livres (La France en désarroi). Dans les dernières années de sa vie, il mène de front deux entreprises, pour laisser deux messages : faire connaître de Gaulle à travers leurs entretiens (C'était de Gaulle) ; pousser sa réflexion sur les déclencheurs et les conditions du développement (Du miracle en économie, La Société de confiance).
Une réflexion qui habitait déjà Le Mal français.