Au contraire des printemps arabes, la révolution joyeuse algérienne n'est pas spontanée. Elle n'est pas, non plus, le fruit d'une quelconque imitation ou supposée contagion liée à ce qui se passe dans d'autres nations. Preuve en est : lors des mouvements insurrectionnels arabes réalisés en série (2011), l'Algérie n'a pas été touchée. Elle est restée à l'écart. Elle (la Révolution) est le cumul de nombreux faits et évènements venus se greffer et s'enchevêtrer les uns aux autres durant de longues décennies et dont le citoyen algérien a eu à pâtir, faute de ne pouvoir trouver à son quotidien déliquescent la moindre solution. Elle est le produit de ce sursaut salvateur, dont la salve tirée par le peuple algérien dans son objectif de se libérer de son calvaire du moment, lui commande de ne ménager aucun effort pour la réussite de son projet et de résister de manière farouche et déterminée à une hypothétique contre-révolution menée sur un autre plan par les tenants du régime.