Dans nos vies, il n'y a pas de saison facile. Même l'été le plus vibrant sera çà et là troué de jours sombres semés de pluies, de vents, de torrents. En plein coeur d'une saison de désespérance et de pur effondrement, mon coeur a implosé : cette déflagration a percuté mes choix et insulté ma foi, comme une chimère hideuse venue narguer mes espérances après les avoir piétinées. Mais je me suis remis à écrire, à sonder, à tracer, à vouloir voir. Je me suis dit que tomber à genoux et manger des tartines de larmes et de poussière, ce n'était pas la fin de tout. Que je n'étais pas une marionnette, un mirage ou du vent. Et que de tout mon corps et de tout mon coeur et de toute mon âme, chaque jour à nouveau et encore je pouvais le désirer : le grand bouleversement.