Le dernier mot de la métaphysique a été prononcé par Heidegger en 1929, lors de sa conférence inaugurale. Il dit que c'est le néant qui "néantit". Cette parole n'a pas été pensée, articulée, développée jusqu'au terme. Il fallait enfoncer le clou. Comprendre, à partir de l'événement métaphysique, que le temps fait partie de la logique et que c'est la logique qui "néantit", amène la métaphysique à son terme et fait d'elle la phénoménologie même. Le présent essai suit onze chemins différents qui mènent au même point de rupture, inaccessible à la science : onze expositions différentes de la métaphysique rendue à elle-même.