La poésie est rime d'amour ou désarroi profond. Elle est valeur immatérielle, précieuse dans une quête d'équilibre, de bonheur à hémistiche sans anicroche. Quand les mots accrochent ils survoltent le rythme et l'emporte dans des dédales réticulaires en faisant chavirer tous les coeurs touchés par une isométrie à translation usurpée. La poésie empêche de déserter le lien exclusif avec l'humain ; infusant les paramètres émotionnels complexes afin de concrétiser les promesses d'accords parfaits, d'équilibre, de bonheur chavirant sous le démon de midi, les frissons et parenthèse spirituelle sans jamais sombrer dans la décrépitude. Les poèmes sortent de tournois libres chantant presque les vices et les vertus d'une vie qui s'échappe par des mots de bonheur frivole, fricotent souvent avec le spleen pour s'encastrer subrepticement dans les espaces de vie et renvoient le verbe à la racine des maux sociaux qu'ils dénoncent.