Récit de voyage, enquête, portraits, choses vues et entendues, pamphlet, programme, exploration de l'avenir : Le Capital, suite et fins, est tout cela en même temps. Le capitalisme triomphant aux Etats-Unis, balbutiant en Russie, en Pologne ou en Chine, dévoyé au Brésil ou en Egypte, essoufflé en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, rejeté au Soudan ou en Inde, tel est le héros de cette saga contemporaine : une réponse ironique au Capital de Marx. Le capitalisme saura-t-il défaire ses ennemis, succombera-t-il à ses crises intérieures, saura-t-il vaincre les fondamentalismes ? Comment se concilie-t-il avec les cultures, les religions : les détruit-il, les remplace-t-il ? Fonde-t-il ici la démocratie, mais n'en appelle-t-il pas ailleurs à l'autoritarisme, voire au despotisme ? Comment crée-t-il de la liberté, mais aussi de la pauvreté et du chômage ? Comment enfin, aujourd'hui, un projet libéral devrait-il répondre à l'attente des Français ? Telles sont quelques-unes des interrogations auxquelles Guy Sorman répond dans ce livre à sa manière : vivante, informée, concrète. L'auteur, à 50 ans, achève ainsi le cycle qu'il a inauguré en 1983 avec La Révolution conservatrice américaine, poursuivi avec La Solution libérale en 1984, L'Etat minimum en 1985, La Nouvelle Richesse des nations en 1987, Les Vrais Penseurs de notre temps en 1989, Sortir du socialisme en 1990, En attendant les Barbares en 1992.