Après notre première entrevue, je n'ai pu m'empêcher de confectionner des colliers que j'ai gardés fièrement pour te les offrir un jour. Et quand on s'est rencontrés à nouveau, tous mes bijoux se sont effrités, éblouis par ton visage. Dans la confusion, j'ai ramassé mon trésor égrené maladroitement sous tes pieds, mais en relevant la tête, tu étais déjà partie. Je devrais ranger mon écrin fissuré et partir en silence avec ma honte, cependant quelques perles ont été perdues sur mon chemin. En voici une poignée que ton souvenir a transformé en braises immolant tous mes espoirs et mes ardeurs. Du bouillonnement de sa douleur, mon coeur a versé silencieusement des larmes, des larmes étrangement vertes.