Arthur Gérane, le héros de La Tête contre les murs, vit sur les limites combien imprécises et fragiles de la " responsabilité ". Il est capable de mener une vie normale, ou du moins de faire dans la vie normale de longues plongées. L'histoire très émouvante de son mariage le montre digne d'inspirer un amour très fidèle et le plus sain. Pourtant Gérane est un " inadapté " promis aux coups de tête, aux fugues et même aux sales coups. Dès ses premières frasques les magistrats choisissent de le céder aux psychiatres. Enfermé, évadé, repris ; de la maison de santé à la section criminelle, en passant par la prison et le quartier de sécurité, Arthur fait en quelque sorte, une " carrière d'aliéné complète ". Par la seule force des choses, il est entraîné vers sa fin horrible, sur une paillasse de gâteux.