La route, jamais ne se ferme, elle n'est qu'ivresse et rien de livresque. Il est si difficile de devenir soi-même. Tant de routes à faire et de chemins à défaire. La maternelle d'abord, puis le primaire et le secondaire, enfin la famille, le tout baigné dans les marécages du matraquage radiophonique, télévisuel, et plus récemment informatique - via Internet -, et le pire, la connexion téléphonique qui nous fait vivre comme sous perfusion, captivés, et capturés sur un seul mode, devenu écranique - taille : 6, 7 pouces pour le tout dernier cri, l'iPhone 13 Pro Max - où addiction rime - quelle désolation - avec aliénation ! ... La route est un thème qui fascine Philippe Bonnafon depuis très longtemps, car la route exprime bien des choses, intenses, profondes, que l'écrivain s'est lancé le défi de transcrire à sa manière, dans ce texte philosophique riche en références littéraires. Plus qu'un simple livre, un jeu de pistes... routières.