Après l'échec de sa première plaidoirie visant à défendre son cousin Abed, Amine abandonne son métier d'avocat et se consacre à la littérature pour exprimer sa lassitude devant le système politique qui anémie le pays : corruption, passe-droit, favoritisme, humiliation... dans des poèmes amèrement composés. Poète raté, paranoïaque en butte à une fréquente amnésie, il décide de quitter définitivement sa ville natale, Saïda, mais y retourne malgré-lui pour rendre visite à son cousin emprisonné... Un réquisitoire incisif sur l'Algérie du troisième millénaire où le narrateur dénonce l'échec d'un système abâtardi, fondé sur une violence tentaculaire, allant de la Révolution armée démythifiée par son interlocuteur, en l'occurrence le vieux Si Houari - ancien moudjahid - , à la Révolution islamiste démystifiée par son lot de crimes contre l'Humanité, en passant par la Révolution socialiste désacralisée par la dictature du Parti unique et l'indigence des masses.