L'accès aux techniques d'assistance à la procréation doit-il alors être strictement encadré et réservé à certains ou, au contraire, ouvert à tous ? Cette question de la" procréation pour tous" est sous le feu de l'actualité. Après que la loi du 17 mai 2013 a déconnecté l'adoption du modèle de la procréation naturelle en autorisant les couples de même sexe à adopter un enfant, il est légitime de se demander s'il faut que le droit français s'oriente dans la même voie pour la procréation artificielle. La loi, annoncée pour appréhender le sujet, n'a pas encore été adoptée. On imagine sans mal que le débat sera aussi houleux que celui relatif au mariage pour tous. Lors d'un colloque organisé à l'Université de Bretagne occidentale, le 16 mai 2014, des opinions variées et parfois opposées avaient été émises. Le point d'interrogation ponctuant le thème de" la procréation pour tous ?" visait à laisser ouverte la discussion. Certaines interventions sont reprises dans cet ouvrage, augmenté d'autres contributions.