Déclarée hypocondriaque, en crise permanente, l'Ecole fait figure de grand corps malade dont la politique ne cesserait de scruter les symptômes afin de lui administrer la potion miracle. Remède de cheval ou médecine douce, la plupart du temps, la panacée aggrave le cas du malade supposé, car, en l'espèce, la thérapeutique importe moins que l'accaparement de l'éducation par la politique dans la conquête et la conservation du pouvoir. La politique éducative conduite durant le quinquennat de F. Hollande illustre parfaitement cette logique de soumission de l'Ecole à la politique. Disposant du soutien de la majorité du monde enseignant et d'investissements budgétaires conséquents, la gauche, durant le quinquennat, ne voulut rien de moins que "refonder l'Ecole" . Que reste-t-il de cette ambition dans les réformes réellement mises en place, celle des rythmes scolaires, de l'éducation prioritaire, des programmes, de l'école primaire ou encore du collège ? Quels bénéfices réels peuvent en attendre les élèves et leurs professeurs ? En un mot, comment se porte le malade cinq ans après le début des soins ?