Docteur en Sciences Economiques, il est Directeur Pédagogique à l'Idrac Nice où il enseigne l'économie et les Stratégies Internationales. Il intervient également pour le groupe Edhec et l'Université de Nice Sophia Antipolis, où il a soutenu sa Thèse de Doctorat en 2002 sous la Direction de M Rainelli, Professeur spécialiste des relations internationales. L'ouverture des marchés et la réduction des barrières tarifaires, liées essentiellement aux principes préconisés par le GATT depuis 1947, se sont accompagnées au cours des dernières décennies de contre-mesures et de pratiques commerciales allant à l'encontre de la philosophie des accords multilatéraux. Face à cette permanence du protectionnisme et à la fréquence de ses manifestations, force est de constater que les théories existantes du commerce international sont demeurées impuissantes. La politique commerciale endogène s'inscrit donc dans une évolution théorique logique, en essayant de dépasser le pouvoir explicatif limité du volet normatif des théories dominantes du commerce international. Dans cette perspective, elle peut être perçue comme une alternative à la nouvelle théorie du commerce international aux hypothèses comportementales trop simplistes, qui cherche déjà à combler les lacunes d'une théorie traditionnelle où le libre échange apparaît comm l'unique politique optimale. Si l'on se réfère maintenant à la politique commerciale endogène, les imperfections du système politique vont remplacer celles du marché comme fondements analytiques de l'interventionnisme étatique. Dans cette optique, le comportement des responsables politiques constitue la réponse à l'interrogation sur l'importance et les firmes des mesures protectionnistes de ces dernières années : à la place d'un gouvernement bienveillant, il faut dorénavant modéliser des hommes politiques rationnels désireux de satisfaire leurs propres intérêts avant de se préocuper d'un quelconque optimum social. La compréhension du protectionnisme passe donc par l'étude sur un marché politique des comportements des gouvernements face à leur électorat et aux divers groupes de pression. Dans ce contexte, David Dalmasso propose une analyse complète du jeu politique qui débouche sur une protection endogène, fruit d'interactions stratégiques entre les pouvoirs d'un pays et les groupes de pression représentant les intérêts divergents de tous les acteurs économiques concernés par l'intervention. Il introduit dans l'analyse les consommateurs, principaux perdants des négociations, et pourtant tenus à l'écart du processus politique dans les modèles actuels, et il montre que les activités de défense de ces agents réduisent indubitablement les coûts sociaux d'une politique restrictive décidée par un gouvernement.