Sommes-nous encore capables de faire la guerre, c'est-à-dire d'accepter la souffrance et la mort pour défendre ce à quoi nous tenons ? L'Etat sait-il encore raisonner militairement, alors que dans la République l'influence sociale et intellectuelle des officiers est limitée ? Une armée citoyenne ne doit-elle pas aller au-delà d'un objectif de creuset social pour trouver une justification dans des missions bien réelles de défense du territoire national ? Cet appel militaire à conjuguer valeurs démocratiques, projet social et efficacité opérationnelle trouvera-t-il des relais pour convaincre ceux qui pensent encore qu'en Europe la paix va de soi ?