Après La Fille du goémonier (Prix Bretagne 1998) et Le Brodeur de Pont-l'Abbé, Colette Vlérick nous donne avec La Marée du soir une nouvelle évocation de la Bretagne, de ses coutumes et de son histoire.
La Marée du soir s'ouvre sur le geste immémorial du pêcheur qui met son filet à l'eau et le ramène chargé de sa moisson vivante.
A Quiberon et à Belle-Ile dans les années trente, la pêche à la sardine et sa mise en conserve font vivre une communauté très active et très gaie. Emile est l'un de ces pêcheurs à forte personnalité, respecté de tous, qui n'a pas volé son surnom de " Mon cousin le Roi de la Sardine ". De son mariage avec la " Belle Angèle " est née Jeanne-Yvonne dont le rêve est de devenir institutrice. A la suite d'une violente dispute avec sa femme, Emile, dévoré par la jalousie, quitte brusquement le domicile conjugal. Angèle lui inflige une vengeance humiliante en travaillant dans la conserverie de sardines gérée par un ancien soupirant.
En 1937, la tempête jette à la côte des réfugiés espagnols, Jeanne-Yvonne se prend de passion pour l'un d'eux, passion sans avenir possible mais qui renforce la jeune fille dans son idéal. Après le retour inattendu d'Emile, cette famille déchirée va peu à peu se réconcilier pour mieux résister aux événements. Contre vents et marées, Jeanne-Yvonne accomplira son destin.