La main et sa forêt de doigts s'adressent à un public imaginaire ; la main en quête d'autorité vibre, elle respire, puis montre enfin la direction à suivre. La main défie la mort, l'invisibilité, défend la vie, la beauté, décrète avec son compagnon d'infortune ce qu'il faudra faire pour résister, quand rejoindre les lumières de la scène : c'est alors seulement que l'oeil s'entrouvre dans les airs et la petite musique de l'âme peut commencer. Amertume des songes, j'allais sombrer dans cet univers de flammes, quand tu arrivas. Agenouillez ma faiblesse aux quatre vents, jetez ma vertu aux orties, chassez folie et souffrance.