L'année 1991 marqua la chute de l'empire soviétique et la fin de la guerre froide. Ce tournant historique a eu un impact géopolitique planétaire. En Afrique, cette période fut celle d'une marche vers la démocratie. De grands changements eurent lieu, de nouvelles constitutions furent adoptées, de nouveaux gouvernements furent élus et de vastes conférences nationales furent organisées. En Angola, où la guerre civile faisait rage depuis le retrait de l'occupation portugaise, le rapport de force entre les deux principaux mouvements de rébellions, l'UNITA (Union Nationale pour l'Indépendance Totale de l'Angola) et le MPLA (Mouvement Populaire de Libération de l'Angola), s'inversa. Jusque là soutenu par l'URSS et le renfort armé de soldats cubains, le MPLA au pouvoir fut contraint de laisser sa place à l'UNITA. Des accords de paix furent même signés et le pays semblait sur la voie de la réconciliation. Pourtant, en 1992, la guerre civile reprit jusqu'en 1994 où de nouveaux accords furent trouvés. La paix ne fut encore une fois que de courte durée puisque puisque le conflit connut un nouvel épisode sanglant à partir de 1998 et ce jusqu'à de nouveaux accords de paix en 2002. Amadou Koné revient dans cet ouvrage sur cette période complexe de l'histoire angolaise et analyse précisément les raisons de l'échec du processus de paix en 1992 puis en 1994 et étudie l'origine de la reprise du conflit en 1998.