"Je veux que s'arrête cette chasse au boche. Car le boche qu'ils chassent, c'est moi et pas celui de l'autre côté du Rhin. Je veux parler comme je l'entends, je veux conserver des lois et des institutions meilleures que les lois et institutions correspondantes en France (lorsqu'elle n'en est pas totalement dépourvue), car le fait qu'elles soient d'origine allemande n'est pas une raison pour détériorer ma situation. Je veux pouvoir recevoir des lettres d'Allemagne sans être regardé avec dédain ; des milliers de familles alsaciennes ont des parents et des connaissances de l'autre côté du Rhin ! Nous devons détester l'Allemand et donc aussi l'Allemand qui est en nous. Cela doit cesser ! Je ne veux pas que l'Alsace demeure une réserve de haine entre l'Allemagne et la France. Le mensonge qu'on nous impose doit être reconnu comme tel. Car nous ne ressentons pas ce que l'on exige que nous ressentions".