L’homme possède cette faculté à croire et à prendre pour vrai ce qui peut relever de la fabulation ou de l’ésotérisme. Il en est ainsi en matière de foi religieuse, quand certains acceptent, sans les discuter, un certain nombre de dogmes. La Création, l’Immaculée Conception, la Résurrection, etc., sont par exemple totalement acceptés par nombre de fidèles qui ne prennent aucune distance avec la doctrine de l’Église catholique, apostolique et romaine. Et pourtant, que reste-t-il de ces « lois » sous la pression d’abord tâtonnante, puis formidable, de la science ? Que reste-t-il de ces croyances une fois qu’on les passe au crible de la raison, de l’histoire de la pensée ? Tout le message édifié, au fil des siècles, par l’institution catholique doit-il être pris littéralement et aveuglément, ou bien convient-il de le ramener à sa juste dimension, celle d’une humanité faillible ? L’on savait, depuis « Astrologie, théologie, magie et cie », que Claude Ronneau n’avait d’autres objectifs que de dessiller les paupières d’une humanité prisonnière d’aveuglements parfois centenaires, voire millénaires. Il poursuit aujourd’hui son travail en se confrontant à la matière même du christianisme, en revenant au texte biblique, et en lui opposant les découvertes scientifiques qui ont bouleversé, patiemment mais profondément, les fondements les plus improbables de nos conceptions relatives à notre présence au monde. Il en résulte aujourd’hui un essai briseur d’idoles et d’icônes, qui réduit drastiquement les pouvoirs et assertions, parfois dévastateurs, de la foi.