Il y a les enfants près desquels on vit et qu'on élève, plus ou moins mal. Il y a ceux dont on s'est détourné, sous prétexte de travail, de divorce ou de confort. Il y a ceux, aussi, pour un homme dont la vie a été passablement désordonnée, qu'il a peut-être procréés, qui grandissent loin de lui et qu'il ne connaîtra jamais. Jamais ? Que se passe-t-il si le destin fait se rencontrer ces humains si proches et si lointains ? Quels ravages va provoquer dans le coeur d'un homme vieillissant, déjà empêtré dans une paternité réelle, cette Bérénice qu'il ne sait pas s'il convoite comme on convoite les trop jeunes femmes ou s'il est bouleversé de découvrir en elle l'enfant à son image - l'enfant qu'il n'a pas eu, qu'il n'aura jamais, et qu'il serait tellement plus facile d'aimer que Lucas, son fils... Un homme, deux jours durant, est déchiré entre passé et présent, responsabilités réelles et engagements chimériques, - entre Lucas et Bérénice. {La Fête des pères} est un "tour de la paternité" en trente-six heures et neuf personnages, le condensé d'un interminable malentendu.