Il était âgé de 30 ans lorsque à la surprise de son entourage Désiré abandonna l'enseignement de la philosophie à la faculté de lettres "l'Espoir" et décida d'entrer dans le monde des "affaires" . Trois ans plus tard, celui que les étudiants avaient surnommé le "penseur du bonheur" était déjà admiré comme le plus grand parmi les grands hommes d'affaires du pays. Considéré comme un géni dans le milieu des "affaires" , il était sollicité sans cesse par les journalistes, les banquiers et les autorités gouvernementales pour parler de son "art" dans le redressement des entreprises en faillite... A l'époque, à cause d'une crise économique d'une grande gravité les entreprises étaient contraintes de fermer la porte les unes après les autres. Désiré était le seul capable, disait le ministre de l'Industrie, de leur redonner une nouvelle vie. Jour après jour, fier de son savoir-faire, il sillonnait fébrilement le pays à la recherche d'entreprises en difficulté, les achetait pour un euro symbolique, les redressait, puis, les revendait à un prix exorbitant. Malgré ses succès, il n'était pas heureux, (...).