Ces nouvelles traitent de la transmission. Sur ce sujet, les hommes oscillent, schématiquement parlant, entre le père Goriot et le père Grandet, à la recherche d'un juste milieu inexistant. Or, nous transmettons toujours quelque chose. Mme D, organiste, opère une transmission spirituelle. Félix sait que ses biens iront à ses enfants mais après sa mort seulement. Certains vont plus loin et s'évertuent à ne rien transmettre hormis un goût d'amertume et une frustration déprimante. L'histoire de Maud sanctifie le don d'aimer. Quant au gentleman, il transmet, à sa manière, une leçon de vie pleine d'humour. Dans Une vie de chien, le héros laisse, derrière lui et malgré lui, un immense chagrin parce que la vie en a décidé ainsi. C'est aussi le destin de Lisa qui nous apprend qu'on a tous un seuil de résistance au-delà duquel on ne peut pas aller. Les témoins de mariage nous donnent une leçon indigeste et nous renseignent sur ce que n'est pas l'amitié. Les hommes montrent que parfois on ne peut pas marcher dans les pas des autres mais que cela ne signifie pas qu'on s'en éloigne. Les dessous de la vente révèlent comment le dernier souffle d'un mourant peut être un bien jalousement recueilli et égoïstement conservé. L'avant-dernière nouvelle relève du conte. A l'éclairage des changements de la société et des mentalités, il ouvre sur le gouffre qui sépare les générations. La dernière histoire raconte comment l'attention à l'autre et la bienveillance peuvent être réciproques quand les gens s'aiment et que les mots que l'on transmet sont notre part d'immortalité.